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Blam, Bang, Boom !

Dimanche 20 mars 2011 à 21:10



Largo Winch II
Sorti au cinéma le 17 février 2011.
De Jérome Salle.
Avec Tomer Sisley, Sharon Stone...
Tous publics.

http://stray-bullets.cowblog.fr/images/Largowinch2.jpg


Quand des films français se payent le luxe de faire apparaître les jambes croisées de Sharon Basic Instinct Stone, d'avoir une affiche digne d'un gros film d'action assumé, et démarre par une course poursuite d'anthologie, on se dit que oui, il y a encore de l'espoir. Jérome Salle et Julien Rappeneau (deux personnes que j'ai eu l'immense chance de rencontrer au Festival de Sarlat 2009 pour l'avant-première du premier opus, avec Tomer Sisley et Mélanie Thierry) rempilent à l'écriture du scénario et Jérome Salle reprend les rênes de la réalisation, avec cette fois-ci encore plus de liberté laissée au niveau de la mise en scène. Assumant parfaitement sa forte influence du cinéma d'action américain, le réalisateur se lâche, et insiste bien plus que dans le premier acte sur les scènes d'action (le budget a du être sensiblement augmenté), plus rapides, plus longues, plus nombreuses, et surtout bien plus impressionnantes.

De scènes de poursuite en scènes de bastons dont les chorégraphies n'ont rien à envier aux géants du genre, Largo Winch II a décidé d'en mettre plein la vue. Le film, qui alterne flashbacks et flashforwards, nous balade de Hong-Kong à la Thaïlande et la Birmanie, dans un décor somptueux mis en valeur par une photographie impeccable. Les cadrages, encore plus travaillés que ceux du premier film qui pourtant n'avait à rougir de rien, sont à la fois très beaux et originaux. La multiplicité des prises dans les scènes d'action permettent un découpage ultra-dynamique au montage et confèrent au spectateur de belles montées d'adrénaline. Les scènes de baston (on connaissait le goût de Jérome Salle pour ce genre de scène étant donné l'hallucinante fight sur le toit terrasse dans le premier Largo Winch) sont carrément décomplexées, et on sent bien que ses producteurs lui ont lâché la bride. Un peu plus de violence, un scénario qui se rapproche d'ailleurs plus des BD puisque machinations et complots à visées économiques et personnelles, et un film beaucoup plus mature et abouti que le premier, c'est dire. Les personnages secondaires, ébauchés le premier opus, prennent toute leur dimension, et d'autres bien connus des afficionados de la BD qui se désespéraient lors de la sortie de Largo Winch I apparaissent, comme le légendaire Simon Ovronnaz, par ailleurs physiquement très loin de l'apparence assez répugnante qu'il dégageait dans la bande dessinée.

La musique d'Alexandre Desplat, déjà compositeur du score du premier film, rempile pour un résultat à la hauteur de ce qu'on peut attendre de ce français désormais reconnu mondialement.

En bref, si le scénario bute parfois sur quelques infimes incohérences, rien ne peut nous faire sortir de l'ambiance porteuse de ce film français qui montre qu'il peut très bien s'élever au rang des films d'action dont il s'inspire très clairement, tout en conservant une bonne dose d'humour mais aussi d'émotion. Surtout ne pas se priver de cet excellent moment de cinéma.

Dimanche 20 mars 2011 à 17:33




Expendables : Unité spéciale (The Expendables)
Sorti au cinéma le 18 août 2010, disponible en DVD et blu-ray.
De Sylvester Stallone.
Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Jet Li...
Interdit aux moins de 12 ans.




http://stray-bullets.cowblog.fr/images/TheExpendablesAfficheEnSalle.jpg(Je veux cette affiche au dessus de mon lit)

 
Outch. Et ça, c'est du cinéma qui fait mal. Qui cogne où ça fait mal. Très mal.
Bref, inutile de s'éterniser, The Expendables de Sylvester Stallone est un bon gros film américain qui n'y va pas avec une demie-molle ! Partant d'un scénario tout ce qu'il y a de plus basique dans le cinéma de divertissement américain, avec des codes bien établis, le film nous vide méchamment la tête. Sa grande force réside dans un casting... comment dire, explosif (doux euphémisme), et un budget dont les 2/3 ont été engloutis dans les 30 dernières minutes de film. Stallone se paye le luxe de faire tourner les plus grands bastonneurs du cinéma outre-atlantique, des rôles qui depuis les Blier, Belmondo et autres Ventura manquent cruellement au cinéma français. En bref, l'affiche annonce la couleur, ça va s'en mettre plein la gueule pendant 1h40.

Et ça ne manque pas. Sauf qu'en plus, c'est franchement esthétique et bien léché comme film. Stallone a un réel talent pour la mise en scène : direction d'acteurs, cadrages, mouvements... Un vrai travail sur la photo a été réalisé, et les scènes de fight sont juste HALLUCINANTES (chorégraphies au top, dynamiques et où chaque coup de poing aurait la force de tuer un éléphant) et servies par un montage impeccable. Une bonne grosse musique bien chargée en testostérone souligne l'action au moment où il le faut, sans pour autant rendre le film assourdissant. Le travail du son reste d'ailleurs fondamental, notamment sur les bruitages (des "crac" d'os qui craquent, des "slatch" de gorges tranchées, des "blam" de grenades et des "clics" de Magnum dont on a visiblement fait sauter le cran de sécurité).

Le film n'a pas oublié d'être drôle non plus, avec des répliques qui valent leur pesant de cacahuètes salées, et une violence décomplexée et salvatrice. En gros : ça gicle, et pas qu'un peu, et c'est cool.

Vous l'aurez compris, The Expendables ne se prend pas au sérieux, et de là à mériter une nomination aux Razzie comme pire réalisateur pour Stallone, y a une marge énorme. Mais tant pis, aux Etats-Unis comme ailleurs, il y a des cons qui font les nominations comme des glands. L'avantage, c'est qu'en fait, chez nous, ça s'affiche officiellement, et ça s'appelle les Césars.

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(Quand je vois un film comme celui là, je me dis "Mais où sont passés les vrais mecs ?")
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(Moi ça me fait bader)



Bonus de dernière minute, la moins bonne fight du film (alors imaginez les autres...)





Mercredi 16 mars 2011 à 17:18



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La sortie de la semaine, incontestablement, c'est ça : World Invasion : Battle Los Angeles, de Jonathan Liebesman, un film d'invasion extraterrestre filmé comme un film de guerre, un croisement entre "Il faut sauver le soldat Ryan" et "Independance Day", moi je dis OUI ! De plus, je suis une fana d'OVNI, et de films de guerre, donc un croisement de deux de mes genres favoris, mené par Aaron Eckhart (Harvey Dent dans The Dark Knight), c'est à ne pas rater. Le trailer de lancement américain est en lui-même un méchant petit bijou de bande annonce (voir plus bas) qui m'avait fait bavé d'envie pendant des semaines (la musique est de Johann Johannson - oui, orthographié comme ça - et s'intitule The Sun's gone dim and the Sky's turned black si ça vous intéresse elle est téléchargeable sur Megaupload). Inutile de vous dire que demain, même si je dois y aller seule - et Dieu sait combien je déteste aller au cinéma seule - je vais aller mater ce gros blockbuster ricain qui m'a l'air d'envoyer du lourd. 


Battle : Los Angeles - Trailer #1 [VO|HD] par cinemakervideo

Le trailer de lancement américain

D'après certains, et vous l'aurez compris, ça n'est pas mon avis, le film d'extraterrestre et d'invasion (on va simplifier) est un genre qui a énormément de mal à se renouveler. Pour moi, au contraire, depuis quelques années, on assiste à un vrai renouveau des O.V.N.I qu'on voit apparaître de manière plus ou moins réussie certes, un mauvais exemple pourrait être Prédictions, de Alex Proyas (2009), mais les réalisateurs font preuve d'une réelle inventivité pour rendre ses lettres de noblesse à un genre souvent qualifié d'encouragement à la paranoïa (y a qu'à voir les commentaires des internautes Allociné) ou de cliché. Bon exemple : District 9, de Neill Blomkamp (2009), filmé en caméra portée, si bien qu'on a l'impression de se retrouver plongés dans l'action et de la vivre en direct live. Le film posait en plus des questions très intelligentes à mes yeux. En même temps vous me direz "Eh oh eh ! Un film présenté par Mr. Peter The Lord of the Rings Jackson, réalisé par le premier réalisateur pressenti pour le film Halo... Facile hein !". Et bien oui mais que voulez-vous, District 9, c'est le bien.

D'un autre côté, on se trouve avec une montagne de remakes du genre du dernier Predators de Nimrod Antal (2010), remake de Predator (oui, à l'époque il devait être tout seul...) de John "Yippie Kay Yay motherfucker !" McTiernan (1987), qui s'avèrent être des bouses astronomiques (c'est le cas de le dire), et des sequels, prequels, et autres reboots des Alien, Alien vs Predators...





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VS













Bref, je ne suis pas là pour faire l'apologie du cinéma de bestioles d'origines inconnues, mais plutôt, comme son nom l'indique, pour appeler au débat, et pour réaliser un petit sondage, parce que votre avis sur la question m'intéresse. C'est le premier et ça ne sera pas le dernier si ça a du succès :)



Le sondage étant par essence un réducteur d'opinion, vous êtes invités à commenter pour vous exprimer sur le sujet !

Lundi 14 février 2011 à 19:26


Die Hard IV : Retour en Enfer (Die Hard 4.0)
Sorti au cinéma le 4 juillet 2007, disponible en DVD et blu-ray.
De Len Wiseman.
Avec Bruce Willis, Timothy Olyphant, Justin Long...
Tous publics.


http://stray-bullets.cowblog.fr/images/DieHard42007.jpg

John McClane n'est pas mort, et il est toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Cette fois, plus de prise d'otages, plus d'avions obligés de rester dans les airs au risque de s'écraser... mais une attaque cyber-terroriste de grande ampleur tendant à montrer la fragilité de nos sociétés modernes fondées sur un contrôle total des ressources et des flux par l'informatique. Et en informatique, McClane est un newbie. On double donc le héros musclé d'un petit hacker beaucoup plus malin qu'il n'y paraît. On a donc deux personnages, l'un étant dans la parfaite continuité des trois premiers films, bourru, assez seul, colérique et belliqueux, mais avec un coeur gros comme ça et un vocabulaire haut en couleur, et l'autre correspondant tout à fait à l'image populaire du geek, s'exprimant dans un langage hermétique, collectionnant les robots et shooté au métal et à la pop japonaise. Autant dire que le cocktail risque d'être explosif.

    Et le film n'en manque pas, d'explosions. En 15 minutes de film, des maisons et des appartements ont volé en éclats, une fusillade d'anthologie a eu lieu, trois mecs se sont fait défoncés la tronche... Bref, bienvenue dans Die Hard, quatrième du nom. Les ambitions du réalisateur sont claires, il s'agit d'en mettre plein la vue : cascades, destructions en série, explosions, carambolages... Des scènes d'actions longues, rythmées, filmées avec une grande fluidité et un montage dynamique, qui se succèdent très rapidement dans le film, entrecoupées de quelques scènes de dialogues qui se chargent de faire progresser l'action - parce qu'on ne peut malheureusement pas tout dire avec des balles. Un des éléments par ailleurs déterminants du film, c'est son background sonore. Les scènes de panique de foule, souvent caractéristiques des films catastrophes - et c'est justement sur ce point que Die Hard se rapproche du genre - conséquence d'un Armageddon informatique, ne sont pas seulement montrées de haut depuis hélicoptère, mais elles sont surtout entendues. Le son permanent dans les scènes urbaines des crashs de voitures et des cris de la foule donne au spectateur une forte impression de chaos, redoublée par des plans d'accidents et d'autres, plus contemplatifs, de la ville paralysée. Malheureusement, le film "hurle" parfois un peu trop, y compris dans les scènes de dialogues entre les personnages, ce qui à la longue devient désagréable.

    Le scénario en lui-même n'est pas d'une très grande originalité, et ne vaut pas par des grandes considérations humanistes... Le film est plutôt cousu de fil blanc, mais après tout, ce n'est certainement pas ça qu'on demande à Die Hard. Ou plutôt, si on le demande, autant demander à Stallone de réaliser un scénario écrit par Marguerite Duras, ou à Chabrol de réaliser Rambo (enfin, si l'idée aussi sotte que grenue vous est venue à l'esprit, il est malheureusement un peu trop tard pour vous). En bref, vous m'avez comprise, Die Hard envoie du lourd, du très très lourd, et se tamponne joyeusement le coquillard avec une saucisse des éventuelles critiques qui l'auront jugé régressif. Oui, John McClane est grossier, il préfère cogner que discuter, oui, il défonce la tronche d'une fille sans pitié aucune (en même temps, elle l'a bien cherché), et oui, c'est absolument surréaliste d'être encore vivant après tout ce qui lui arrive en dix minutes. Mais c'est fun ! Ce qu'on veut, dans Die Hard, c'est voir des centaines de voitures se percuter, des hélicoptères exploser, des avions de chasse poursuivre des camions sur des ponts, des personnages badass se fighter à coup de clef anglaise. Et tout cela arrive dans Die Hard, et en plus de ça, Len Wiseman filme ça de manière pas dégueulasse du tout. Une bonne musique, signée Marco Beltrami, appuie encore un peu plus sur le champignon, et on se retrouve à vivre une aventure explosive qui n'a pas oubliée d'être drôle. Bruce Willis - au cas où on aurait un doute - est toujours autant à l'aise dans son rôle, et confirme qu'il est indissociable de son personnage.

    En somme, on va pas tortiller du cul pour chier droit : si vous aimez les films qui n'y vont pas avec une demie-molle, qui vous font en prendre plein les mirettes pendant deux heures, qui présentent des bad guys avec des gros flingues, des méchants très méchants, et des gentils très gentils, et surtout, si vous aimez entendre un bon vieux "Yippie Kay Yay motherfucker !" bien placé, alors Die Hard IV : Retour en enfer est fait pour vous. Si pour vous, le cinéma manichéen qui fait boum est inutile, régressif et même condamnable, premièrement, achetez-vous une vie, et deuxièmement passez votre chemin ;).


BONUS : Le trailer en anglais de Die Hard 4.0, les anglicistes se délecteront du vocabulaire châtié de McClane.



Die Hard 4 Trailer
envoyé par PeteRock. - L'actualité du moment en vidéo.

Lundi 14 février 2011 à 19:12



Black Swan
Sorti au cinéma le 09 février 2011.
De Darren Aronofsky.
Avec Natalie Portman, Vincent Cassel, Mila Kunis...
Avertissement jeunes spectateurs.


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Nominé 5 fois aux Oscars, la performance de Natalie Portman récompensée aux Golden Globes, la promotion énorme, on peut dire que Black Swan était attendu au tournant, tant par la critique que par le public, familier ou non des films de Darren Aronofsky, souvent particuliers et détonnants compte-tenu de l'actuelle politique de non-prise de risque des producteurs majeurs. Mais depuis Requiem for a Dream, Aronofsky est devenu "bankable", et pour Black Swan, il se paye le luxe de faire tourner la sublime Natalie Portman, qui change en or tout ce qu'elle touche depuis quelques années, et le frenchy Vincent Cassel (et on peut applaudir sa performance en langue étrangère - sans ironie). Fort de ses deux têtes d'affiches, Black Swan ancre son scénario dans le milieu du ballet, et présente de multiples dimensions : celle, documentaire, de l'institution de la danse classique, du travail harassant des danseurs et des danseuses et de leur dévouement sans limite - "Blood, pain, sweat and tears" comme l'a qualifié le réalisateur - pour obtenir la perfection ultime, le seul moment d'accomplissement par ailleurs, c'est-à-dire le ballet lui-même. Car si tout n'est que beauté sur scène, les coulisses sont le lieu des doutes, des sacrifices, de la douleur. Et Black Swan présente sans complaisance ni clichés les deux aspects.
    
    Le thème du double est évidemment au centre du film, tant au niveau du scénario qu'à celui de la mise en scène. Le ballet choisi, tout d'abord, Le Lac des Cygnes, n'est pas choisi par hasard, puisqu'il s'agit de présenter la tension entre le cygne blanc et son double maléfique, le cygne noir. Le personnage principal, Nina Sayers, doit interpréter les deux cygnes, mais, pure, tranquille, infantilisée par sa mère, elle n'a pas l'envergure du cygne noir, et va donc descendre dans ses propres enfers pour chercher au fond d'elle-même la violence et la perversité, afin de devenir le double d'elle-même. Miroirs, jeu de reflets et apparitions, Aronofsky nous entraîne à la suite du personnage dans cette descente, de plus en plus angoissante, et nous fait le témoin de sa métamorphose. La folie du personnage, ses hallucinations, devient de plus en plus évidente avec le temps, mais également plus fascinante. La fascination et la peur sont des thèmes fondamentaux avec lesquels joue le réalisateur : fascination et peur des spectateurs pour les personnages, mais également de Nina pour le personnage interprété par Mila Kunis, qui l'attire par sa sensualité, qui semble ne pas avoir de carcan, mais qui lui inspire également de la crainte, et de la haine, du fait du rapprochement de l'histoire du ballet et du film, à savoir le cygne blanc trahi par son double maléfique qui lui vole son amour, le poussant à l'auto-destruction. La mise en scène constitue l'écho parfait de ce que le film dit par son scénario, mettant en avant les reflets, parfois à l'infini de ces danseurs toujours concentrés sur leur image, en quête de perfection, mais aussi les apparitions des personnages, leurs hallucinations, leurs illusions, la métamorphose de ces derniers - à la limite du fantastique.

    Le résultat esthétique est à couper le souffle. Le recours à la caméra portée nous permet de nous immiscer au plus près des personnages, sur scène comme en dehors, créant dynamisme et mouvement. Peu de plans d'ensemble de la chorégraphie donc, Aronofsky ayant clairement affiché son intention de placer le spectateur au plus près, lui offrant un regard nouveau sur le monde du ballet, un regard que n'a que le danseur ou le chorégraphe, tandis que le spectateur, connaisseur ou novice, se contente d'apprécier un ensemble, un résultat, un tout, tandis que le danseur s'est sacrifié pendant des mois pour arriver à cette apparente perfection. Le recours au hors-champ est essentiel, tout comme au son, qui y est pour beaucoup dans la création de cette ambiance angoissante.

    Enfin, saluons la performance tout simplement hallucinante de Natalie Portman, métamorphosée dans ce film, qui parvient à donner l'illusion d'être une danseuse depuis des années après seulement un an d'entraînement intensif, ammaigrie, mais toujours sublime, qui mérite à plus d'un titre ses récompenses.

Black Swan est un film qui marquera les esprits durablement. Aronofsky signe peut-être là son film le plus abouti, le plus mature : il confirme tout son talent de metteur en scène, original et inventif. A voir et revoir absolument : la claque incontestable de ce début d'année.

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