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Blam, Bang, Boom !

Mardi 10 mai 2011 à 21:05



Rango
Sorti au cinéma le 23 mars 2011.
De Gore Verbinski.
Avec les voix de Johnny Depp, Isla Fisher...
Tous publics.





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Entre nous, la bande-annonce de ce film d'animation qui signe les premières armes de Gore Verbinski dans le cinéma d'animation, ne me donnait absolument envie d'aller le voir. Pourtant, les circonstances ont fait que je me suis trouvée plus ou moins obligée d'y aller. Et comme les circonstances font parfois bien les choses, j'ai pu voir un petit bijou de film que j'aurais regretté de manquer !

Il ne faut pas se fier aux quinze premières minutes, qui sont bien trompeuses sur la qualité globale du film. Il est vrai que pendant ces premières minutes, j'ai eu peur que le film ne soit très "lourd" : un flot de dialogues qui se veut drôle mais qui ne l'est pas du tout, un personnage certes atypique mais moyennement intéressant, une première scène de rencontre un peu ratée, mais finalement, le film se "déclenche" véritablement lorsque notre "héros" arrive dans la ville, le lieu dans lequel va se dérouler l'action. En revanche, dès cette scène d'exposition, un peu longue malgré tout, on peut se rendre compte du soucis esthétique de l'équipe du film : les couleurs sont flamboyantes, l'animation rend les personnages extrêmement expressifs, rien n'est laissé au hasard, pas même les détails d'arrière-plan, et la profondeur de champ est impressionnante. On se rend véritablement compte de l'immensité désertique dans laquelle nos personnages sont condamnés à l'errance et à la lutte pour leur survie. Quand au jeu de lumière, il est tout à fait magnifique : reflets, nuances, éclats... La poussière du saloon éclairée par les rayons qui filtrent à travers les planches, tout y est, l'immersion est totale. Rien que pour cela, aller voir le film au cinéma est une nécessité absolue.

Du reste, le début du film ne l'annonçait pas forcément de la bonne manière, mais le film est extrêmement drôle. Il séduit à la fois petits et grands, en mélangeant habilement gags ultra-visuels et dialogues subtils ainsi que de très nombreuses références aux westerns de la grande époque américaine (John Wayne...), ET en étant également une lettre d'amour au cinéma italien western-spaghetti. C'est bien simple, on peut retrouver dans chaque séquence un élément, une phrase, une action, jusque dans la musique, qui nous rappelle un film. Les amoureux de Sergio Leone (comme moi !), seront comblés. Une apparition animée de Clint Eastwood constitue même une scène savoureuse de Rango.

Le scénario, bien qu'un peu prévisible sur la fin, ne manque pas d'originalité et de surprises. Des rebondissements tout-à-fait inattendus nous surprennent tout au long du film, qui progresse de manière linéaire sans incohérences notables : chaque personnage a une personnalité intéressante voire attachante, et même les personnages secondaires ne manquent pas de caractère ! Entre le drôle, l'absurde, et un aspect tragique caractéristique du western du fait de la notion de fatalité, Rango oscille sans jamais verser dans le cliché, sauf quand il le veut vraiment, car le film se permet des références devenues tellement connues des cinéphiles qu'il n'en est que plus drôle. A savoir : si vous rêvez de voir des taupes montées sur des chauves-souris vous refaire l'extraordinaire scène de charge des hélicoptères de Apocalypse Now (F.F. Coppola), sur l'air mythique de La Chevauchée des Walkyries de Wagner, foncez ! Mais évidemment, c'est un vrai festival pendant tout le film.


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La musique, composée par le Maître Hans Zimmer, est un hommage vibrant à l'oeuvre d'Ennio Morricone, dont je vous conseille par ailleurs l'écoute si vous ne voyez pas de quoi je veux parler.

En bref, Rango est un film-hommage tout en étant extrêmement inventif, visuellement impeccable, et doté d'un scénar' hyper original. L'humour, accessible aux petits comme aux plus grands, en fera une oeuvre familiale très agréable à conserver et à revoir. Un premier film à la hauteur des productions des géants du genre, comme il s'en fait chez Pixar ou Dreamworks.






Lundi 31 janvier 2011 à 17:34


Dragons (How to train your dragon)
Sorti au cinéma le 31 mars 2010, disponible en DVD et blu-ray.
De Chris Sanders, Dean Deblois.
Avec les voix de Jay Baruchel, Gerard Butler...
Tous publics.


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En allant voir Dragons, je ne m'attendais vraiment pas à sortir avec une telle banane. Bien que je sois une fervente admiratrice des films d'animations qu'ils soient Dreamworks ou Pixar, avec tout de même une préférence pour Pixar, le pitch de Dragons me semblait s'adresser à un public peut-être un peu jeune pour que le film touche des spectateurs plus âgés. Mais, comme le disait si justement Yannick Dahan, y a que les cons qui ne changent pas d'avis, et j'ai eu tout le loisir de m'apercevoir qu'il aurait été complètement idiot de ne pas aller prendre son pied devant cette petite merveille d'animation, que je vous conseille vivement d'acheter en DVD ou Blu-ray (si vous êtes un de ces veinards qui possèdent le système adéquat !), il réjouira votre petit frère comme votre grand-mère !

Bref, j'arrête de faire de la pub, on va me taxer d'avoir été payée par les studios. 

J'ai été voir Dragons en 3D, et vous vous dites peut-être que la 3D, le must-have de tous les derniers blockbusters qui se respectent, n'est qu'un gadget ridicule pas franchement utile et qui n'a servi qu'à vous extirper avec pertes et fracas, 3 euros de plus ! Eh bien non, et tout comme Toy Story 3 plus récemment, et à l'inverse d'un Choc des Titans à la 3D tout aussi utile qu'un scénario à un film porno, Dragons peut se targuer d'avoir réussi son pari visuel et esthétique, en délivrant un produit fini d'une rare beauté, et qui vous transporte et vous intègre directement à son monde fantastique. Dès les premières images, on en prend plein les mirettes : paysages magnifiques, couleurs chatoyantes, fluidité de l'animation, ... tout cela accompagné par les scores de John Powell (nominé aux Oscars) et dont vous pourrez trouver un extrait ou deux en fin de critique. La musique, puisqu'on y est : bon, le critère "Nominée aux Oscars" devrait vous suffire, mais comme vous êtes (peut-être) des lecteurs exigeants comme on en trouve parfois, sachez qu'elle est vraiment de toute beauté, l'une des plus réussies à mes yeux pour un film d'animation, et un des chef-d'oeuvres du maître John Powell qui n'en finit plus de nous surprendre.

L'animation des visages et en particulier des yeux est absolument magnifique, si ce n'est parfaite : cela rend les personnages extrêmement vivants, attachants, et leur confère également des caractères plus profonds. Je vous le dis, les yeux de Krokmou (le petit dragon noir de l'affiche) vous foutent la chair de poule, et on voudrait bien le ramener à la maison. Il a de vrais yeux de chat. Mais ça n'a rien à voir.
Niveau histoire, rien à dire : les rebondissements sont nombreux, et on aurait presque tendance à trouver que le film passe trop vite ! L'humour est omniprésent, dans les dialogues, dans toutes les situations, mais aussi l'émotion, vive, à en juger par certaines réactions d'enfants (et comment les blâmer, les personnages sont tellement attachants...).

Au final, on obtient un film à voir et revoir toujours avec le même plaisir, qui vous fait littéralement planer, dont on peut écouter la musique dans les transports en commun, et qu'on peut projeter en famille ou entre potes. Une vraie réussite à tous les niveaux.

BONUS : Quelques extraits de la bande-originale, comme promis. Vous pouvez retrouver l'intégralité de la BO sur Deezer, en cliquant ici.










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