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Blam, Bang, Boom !

Lundi 14 février 2011 à 19:26


Die Hard IV : Retour en Enfer (Die Hard 4.0)
Sorti au cinéma le 4 juillet 2007, disponible en DVD et blu-ray.
De Len Wiseman.
Avec Bruce Willis, Timothy Olyphant, Justin Long...
Tous publics.


http://stray-bullets.cowblog.fr/images/DieHard42007.jpg

John McClane n'est pas mort, et il est toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Cette fois, plus de prise d'otages, plus d'avions obligés de rester dans les airs au risque de s'écraser... mais une attaque cyber-terroriste de grande ampleur tendant à montrer la fragilité de nos sociétés modernes fondées sur un contrôle total des ressources et des flux par l'informatique. Et en informatique, McClane est un newbie. On double donc le héros musclé d'un petit hacker beaucoup plus malin qu'il n'y paraît. On a donc deux personnages, l'un étant dans la parfaite continuité des trois premiers films, bourru, assez seul, colérique et belliqueux, mais avec un coeur gros comme ça et un vocabulaire haut en couleur, et l'autre correspondant tout à fait à l'image populaire du geek, s'exprimant dans un langage hermétique, collectionnant les robots et shooté au métal et à la pop japonaise. Autant dire que le cocktail risque d'être explosif.

    Et le film n'en manque pas, d'explosions. En 15 minutes de film, des maisons et des appartements ont volé en éclats, une fusillade d'anthologie a eu lieu, trois mecs se sont fait défoncés la tronche... Bref, bienvenue dans Die Hard, quatrième du nom. Les ambitions du réalisateur sont claires, il s'agit d'en mettre plein la vue : cascades, destructions en série, explosions, carambolages... Des scènes d'actions longues, rythmées, filmées avec une grande fluidité et un montage dynamique, qui se succèdent très rapidement dans le film, entrecoupées de quelques scènes de dialogues qui se chargent de faire progresser l'action - parce qu'on ne peut malheureusement pas tout dire avec des balles. Un des éléments par ailleurs déterminants du film, c'est son background sonore. Les scènes de panique de foule, souvent caractéristiques des films catastrophes - et c'est justement sur ce point que Die Hard se rapproche du genre - conséquence d'un Armageddon informatique, ne sont pas seulement montrées de haut depuis hélicoptère, mais elles sont surtout entendues. Le son permanent dans les scènes urbaines des crashs de voitures et des cris de la foule donne au spectateur une forte impression de chaos, redoublée par des plans d'accidents et d'autres, plus contemplatifs, de la ville paralysée. Malheureusement, le film "hurle" parfois un peu trop, y compris dans les scènes de dialogues entre les personnages, ce qui à la longue devient désagréable.

    Le scénario en lui-même n'est pas d'une très grande originalité, et ne vaut pas par des grandes considérations humanistes... Le film est plutôt cousu de fil blanc, mais après tout, ce n'est certainement pas ça qu'on demande à Die Hard. Ou plutôt, si on le demande, autant demander à Stallone de réaliser un scénario écrit par Marguerite Duras, ou à Chabrol de réaliser Rambo (enfin, si l'idée aussi sotte que grenue vous est venue à l'esprit, il est malheureusement un peu trop tard pour vous). En bref, vous m'avez comprise, Die Hard envoie du lourd, du très très lourd, et se tamponne joyeusement le coquillard avec une saucisse des éventuelles critiques qui l'auront jugé régressif. Oui, John McClane est grossier, il préfère cogner que discuter, oui, il défonce la tronche d'une fille sans pitié aucune (en même temps, elle l'a bien cherché), et oui, c'est absolument surréaliste d'être encore vivant après tout ce qui lui arrive en dix minutes. Mais c'est fun ! Ce qu'on veut, dans Die Hard, c'est voir des centaines de voitures se percuter, des hélicoptères exploser, des avions de chasse poursuivre des camions sur des ponts, des personnages badass se fighter à coup de clef anglaise. Et tout cela arrive dans Die Hard, et en plus de ça, Len Wiseman filme ça de manière pas dégueulasse du tout. Une bonne musique, signée Marco Beltrami, appuie encore un peu plus sur le champignon, et on se retrouve à vivre une aventure explosive qui n'a pas oubliée d'être drôle. Bruce Willis - au cas où on aurait un doute - est toujours autant à l'aise dans son rôle, et confirme qu'il est indissociable de son personnage.

    En somme, on va pas tortiller du cul pour chier droit : si vous aimez les films qui n'y vont pas avec une demie-molle, qui vous font en prendre plein les mirettes pendant deux heures, qui présentent des bad guys avec des gros flingues, des méchants très méchants, et des gentils très gentils, et surtout, si vous aimez entendre un bon vieux "Yippie Kay Yay motherfucker !" bien placé, alors Die Hard IV : Retour en enfer est fait pour vous. Si pour vous, le cinéma manichéen qui fait boum est inutile, régressif et même condamnable, premièrement, achetez-vous une vie, et deuxièmement passez votre chemin ;).


BONUS : Le trailer en anglais de Die Hard 4.0, les anglicistes se délecteront du vocabulaire châtié de McClane.



Die Hard 4 Trailer
envoyé par PeteRock. - L'actualité du moment en vidéo.

Par Edgar.Friendly le Lundi 14 février 2011 à 19:51
Elika sait ce qu'elle aime, et elle le dit ^^
Ca a l'air de péter monstrueusement souvent, il FAUT que je voie ce film !! Et j'te dirai à quel point j'ai aimé après \o/
Par Jiben le Mardi 15 février 2011 à 15:52
Je trouve qu'il suit bien la trilogy!
 

Counter-attack !









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