stray-bullets

Blam, Bang, Boom !

Mercredi 19 juin 2013 à 20:07

 

Man of Steel
De Zack Snyder, 
Sorti au cinéma le 19 Juin 2013.
Avec Henry Cavill, Amy Adams...
Tous publics


http://stray-bullets.cowblog.fr/images/manofsteelpostermoviefilmsuperman.jpg
 
 
J'avais des attentes plus qu'énormes pour Man of Steel. D'abord parce que j'admire Zack Snyder et que je suis une fan de sa mise en scène. Je la trouve osée, dynamique, fun. J'aimerai que des réalisateurs français aient le même style. Ensuite, parce que le scénario a été co-écrit par Christopher "Dieu" Nolan. L'homme qui ne se plante jamais (pourvu que ça dure). Deux très grands noms du cinéma hollywoodien s'attaquant à un superhéros que j'avais carrément du mal à encadrer. Superman, pour moi, c'était ringard, c'était kitch et le dernier film, Superman Returns (Bryan Singer, 2006) était à mes yeux un raté total.

Bref, autant vous dire que depuis les premières images de la bande-annonce, j'ai trépigné d'impatience, hurlant au chef d'oeuvre avant même d'avoir vu le film. Et s'il n'est pas un chef d'oeuvre au même titre que The Dark Knight, qui est pour moi la référence en matière de film de superhéros, Man of Steel est plus qu'un excellent film : il est la base sur laquelle Snyder rebâtit le mythe de Superman. 


http://stray-bullets.cowblog.fr/images/2013manofsteelmoviewide.jpg

 
Man of Steel est donc un Superman qui tend à s'éloigner de ses ancêtres cinématographiques, reprenant le mythe à ses origines et tentant d'en justifier la nature profonde. Pour cela, Snyder a misé sur une mise en scène intimiste, caméra à l'épaule, dans certaines scènes au caractère tragique. Le montage choisit d'alterner les séquences qui font progresser l'action à des séquences de flashback qui nous plongent dans les souvenirs du héros. De cette façon, l'empathie avec Kal-El se fait encore plus naturellement tandis que l'on découvre les raisons qui le poussent à devenir un symbole d'espoir pour les Hommes et à s'ériger en modèle. Snyder insiste sur la figure christique imparfaite de Clark Kent/Superman en revenant sur ses doutes, ses réticences, ses hésitations. Tiraillé entre un monde d'adoption dans lequel il fait figure de paria et un monde d'origine en perdition, Kal-El doit faire des choix, et le scénario suit ces choix jusqu'à la fin. 

En cela, on s'éloigne du Superman beau gosse et triomphant et on se rapproche d'un personnage plus tragique, mais plus chevaleresque aussi, comme en témoigne ce changement radical dans la conception du costume, davantage dessiné comme une armure, moins coloré et tape à l'oeil que ses éditions précédentes. Ce nouveau Kal-El, plus sombre et apparemment plus faible n'en apparaît au final que plus magnifique. 

La bande-son composée par Hans Zimmer sert à merveille le film en soulignant avec force et émotion l'action. 


http://stray-bullets.cowblog.fr/images/manofsteelsortle19juin.jpg
 
Mais Man of Steel est aussi un très gros film d'action qui assume ses scènes de combat dantesques et son goût prononcé pour la destruction. Ce côté très bourrin qui n'est pas sans rappeler la scène d'invasion finale de Avengers en a peut-être déconcerté certains. Tout comme certaines scènes très imagées, supposées se passer dans l'imaginaire des protagonistes, qui donnent un écho très mythologique au film. Pas la peine, donc, de vous dire "Eh, mais pourquoi il a changé de tenue et de lieu en un seul plan là ?!", c'est fait exprès, on vous rassure.
On retrouve toutes les bonnes raisons qu'on a d'aimer Zack Snyder avec un montage ultra rapide des scènes de combat, l'utilisation massive du zoom et des plans ultras travaillés. La 3D, bien que résultante d'une conversion, est plutôt réussie, malgré quelques flous ici et là au second plan. 


Bien que l'histoire se concentre sur Clark Kent, Man of Steel fait également apparaître des personnages secondaires incarnés par de grands, très grands noms du cinéma : Russell Crowe (qui a la classe même en justaucorps), et Kevin Costner, pour ne citer que ces deux-là, font de très bonnes interprétations desservies par une VF absolument pourrie. Henry Cavill quand à lui prouve qu'il est à la hauteur de la tâche en incarnant  le mythe des comics avec conviction. Amy Adams interprète une Lois Lane sans grande saveur, mais la love story entre le superhéros et la journaliste n'est pas vraiment l'enjeu de ce reboot. 


On ne boude vraiment pas son plaisir devant Man of Steel. Oui, il s'agit clairement d'une nouvelle orientation, sujette à polémique certes, mais moderne, audacieuse dans son scénario comme dans son traitement. Peut-être fallait-il prendre ce risque pour séduire à nouveau un public gavé de superhéroïsme ? Loin de l'humour potache d'Avengers, Man of Steel séduira peut-être par son sérieux, son message d'espoir, et sa volonté se démarquer. 

Tout n'est donc pas parfait, car toute première tentative ne l'est pas forcément (je pense à la scène de rencontre entre Kal-El et Lois, notamment, qui est un peu WTF quand même...), mais l'intention et le travail y sont. Il faut espérer que le film marchera comme il le mérite et que ce film marquera le début, pourquoi pas, d'une saga à la hauteur de la légende de Superman !


http://stray-bullets.cowblog.fr/images/moviesmanofsteelrussellcrowejorel.jpg

Lundi 20 mai 2013 à 13:50

 
Iron Man 3
De Shane Black.
Sorti au cinéma le 24 Avril 2013.
Avec Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow...
Tous publics.
http://stray-bullets.cowblog.fr/images/ironman3.jpg

Iron Man 3 est un film manqué à tous les niveaux et j'ai promis à un ami fervent lecteur de vous dire pourquoi.

Ce qu'il y a de bien c'est qu'autour de moi, tout le monde a été très déçu, je me sens donc moins seule face aux critiques élogieuses qu'on a pu entendre et lire à droite et à gauche !

 

 

Iron Man 3 a été chié un jour de gastro par un scénariste sans idées et un réalisateur sans originalité. Sans doute, oui, Iron Man manquait de noirceur et sa facilité à triompher de ses némésis en agaçait peut-être certains. Mais tout le monde ne s'appelle pas Christopher Nolan, et tout le monde n'a pas son talent ! Si le succès du Dark Knight est en grande partie due à l'exploitation de ses faiblesses et à une mise en scène sombre, l'intérêt de la franchise Iron Man portait sur l'alliance subtile entre l'action, la dérision et l'imposante personnalité de Tony Stark.

Avec ce dernier film, les producteurs ont voulu assombrir Iron Man, partant du principe que ce dernier avait été traumatisé par les récents événements relatés dans Avengers. Première magistrale incohérence : par quoi Tony Stark, playboy millionnaire et protecteur de l'Amérique, survivant d'une longue captivité au cours de laquelle il est devenu un super-héros, aurait-il pu être traumatisé ? Il n'y a rien dans Avengers qui justifie un tel revirement de caractère. Certes, l'idée avait de quoi séduire, mais le traitement a été pourri de bout en bout.


http://stray-bullets.cowblog.fr/images/ironmanmandarin2.jpg

 

 

La 3D, rien que ça, est une invitation à se crever les yeux. Ensuite, il ne suffit pas de foutre un filtre bleu et d'assombrir l'image en post-prod pour faire un film "sombre". Car si Iron Man 3 est déjà carrément moche au niveau visuel, le contraste entre la volonté de faire un film plus noir et plus sérieux et la pauvreté de son scénario le rend cette fois parfaitement ridicule. Car, que se passe-t-il vraiment, dans Iron Man 3 ? Pas grand chose dans l'ensemble. Même les quelques scènes d'action sont brouillons et tombent comme un cheveu sur la soupe. Les incohérences s'enchaînent, on s'ennuie, et même le seul possible intérêt du film, le méchant Mandarin, interprété par Ben Kingsley, s'avère être une imposture. À la place, on se retrouve avec un bad guy d'opérette, cheveux gominés et sourire charmeur, qui s'est retrouvé planté sur un toit, à attendre Tony Stark qui lui a posé un lapin pendant une heure 15 ans avant les événements du film. Comment cela peut justifier une telle haine pour Stark ? Et ce type crache du feu, d'ailleurs ? Comment passe-t-on de botanistes qui font se régénérer des plantes à des méchants cracheurs de feu qui s'en prennent à Stark dans des scènes quasiment plagiées sur Terminator 2 ? Alors vous me direz qu'il ne faut pas trop creuser ce genre de film, mais à ce niveau de médiocrité, c'est juste impossible de passer outre. Entre autres, le personnage de Pepper devient trop vite une simple fonction alors qu'elle aurait au contraire du prendre de l'importance. Et puis ce personnage de botaniste un peu perdue, Maya Hansen, qui change de camp toutes les trois secondes avant d'être butée alors qu'elle était semble-t-il un personnage clef ? Non mais on croit rêver.



http://stray-bullets.cowblog.fr/images/robertdowneyjrphotocallironman303.jpg(J'avoue, moi aussi à ta place je ferais la gueule...)



Passons ensuite rapidement sur une fin bâclée et ultra décevante, en désaccord total avec les deux premiers films, et Avengers, on se demande quelle astuce les scénaristes vont trouver pour ressusciter Iron Man après ça. Même la scène post-générique ne sert à rien. Robert Downey Jr a l'air perdu tout le long, et même ses quelques vannes ne nous font pas esquisser un sourire.

 

Il n'y a rien à sauver dans cet opus manqué qui fait effectivement tache dans la série des Marvel, dont Iron Man était sans doute la plus belle réussite jusque là. Croisons les doigts pour que cette nouvelle orientation ne devienne pas une tendance des Marvel !

 

Vendredi 21 septembre 2012 à 11:23

 

Expendables II
De Simon West.
Sorti au cinéma le 22 août 2012.
Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Dolph Lundgren...
Interdit aux moins de 12 ans.


http://stray-bullets.cowblog.fr/images/expendnew.jpg


 
 
Je ne pouvais pas détester Expendables II. Soyons honnêtes : le casting entier est à se damner. Ces acteurs, qui font survivre le cinéma d'action bourrin des 80's à eux seuls, et qui font de la franchise Expendables un vaillant baroud d'honneur sont mes acteurs préférés. Alors forcément, quand je les vois tous ensembles prendre leur pied à l'écran, cette bonne humeur rejaillit sur moi !
 
 
Vous n'aimez pas le cinéma d'action bourrin pur et dur ? Vous avez boudé et méprisé les séries Z de Chuck Norris ? Votre connaissance des films de Shwarzy se limite à Terminator ? Cobra n'est pour vous que le nom d'un serpent ? Inutile de vous attarder, vous ne relèverez de Expendables II que son innomable connerie, et son esthétique craignos. 
 
 
Si vous êtes un inconditionnel de ces gros bras qui cognent au lieu de parler, alors restez, vous ne serez pas déçus.
 
Par où commencer ? Le film est sans surprise au niveau du scénario : inexistant. Les incohérences s'enchaînent, il est inutile de chercher une tête et une queue à ce film, il n'y en a pas. Mais pourquoi va-t-on voir Expendables II ? Certainement pas pour un scénario à la Usual Suspects, non, mais bien pour la baston, la violence, les gunfights ! Et à ce niveau là, on est servi.
 
 
Considérablement plus impressionnant que le premier opus, Expendables II est plus explosif, plus violent, plus gore. Le film s'ouvre par une scène d'action .... non, en fait, tout le film est une scène d'action. Simon West aux commandes ne déçoit pas. Grosse musique, une bande-son saturée par les explosions, les hurlements, et la grosse voix de Stallone. 
 
Le film est assez moche, visuellement, qu'on se le dise. Il se rapproche vraiment des 80's jusque dans le grain de la pellicule. 
 
Les dialogues sont ultra-savoureux, les apparitions de Swarzy, Willis, Norris, JCVD, toutes drôles, les clins d'oeil (Rambo, Terminator, Die Hard, j'en passe.... Jusqu'à la véritable admission de Dolph Lundgren au M.I.T !) tous réussis. La cerise sur le gâteau : un Chuck Norris Fact intégré dans le film ! 
 
En gros, je n'ai pas boudé mon plaisir. Gardons à l'esprit que quand ces gars là auront raccroché les gants, qui prendra la relève ? 

http://stray-bullets.cowblog.fr/images/expendablesnorristhumb.jpg
 
Pas la peine, donc, de s'attarder sur des détails dans un film aussi peu enclin à être critiqué avec minutie. Rien n'est minutieux, concernant Expendables II. On va voir Expendables II pour la nostalgie, pour initier les jeunes générations comme celle de mon petit frère (qui a pleuré de rire, mais il est un milliard de fois plus génial que la plupart des gens). On va le voir pour le fun, pour faire un magistral fuck aux critiquards de merde qui avant même que le film ne soit sorti commençaient déjà à cracher dessus. Moi je dis merde, et j'encourage tout le monde à en faire autant ! 
 
LONG LIVE THE EXPENDABLES !

Lundi 30 avril 2012 à 15:29



On en entend de plus en plus parler, même si elle existe depuis maintenant depuis plusieurs années. Les réalisateurs y ont de plus en plus recours, et elle est à présent reconnue comme une technique pointue aux résultats époustouflants, j'ai nommé la motion capture ! Puisqu'on a entendu toute sorte d'abominations sur le sujet et que bien souvent on ignore de quoi on parle jusque dans les hautes sphères de la critique cinématographique française, je me suis dit que faire un petit récapitulatif sur le sujet pourrait être intéressant.



Faisons d'emblée la différence entre la motion capture et la performance capture. La motion capture est une technologie d'enregistrement des mouvements d'objets ou de personnes utilisée dans le domaine militaire, le divertissement, ou le sport, mais aussi la médecine et la robotique. Appliquée dans le domaine de la réalisation, elle devient la performance capture, à savoir qu'au delà de la simple retranscription d'un mouvement, ensuite modélisé en 2D ou en 3D par ordinateur, elle permet de retranscrire des émotions, des animations du visage, et se base ainsi sur la performance pure de l'acteur, et non sur une simple animation. Mais ce n'est pas tout : les mouvements de caméra peuvent eux aussi être capturés, ce qui permet par la suite, en post-production, de s'affranchir des limites physiques imposées par un tournage live.


Robert Zemeckis fut un des précurseurs de l'utilisation de la performance capture, mais elle ne fut vraiment découverte qu'avec la révélation d'Andy Serkis dans le rôle de Sméagol/Gollum, dans Le Seigneur des Anneaux. C'est alors qu'on se rend peu à peu compte de l'impact émotionnel possible avec ce fantastique outil de travail, qui demande néanmoins une importante préparation aux acteurs.


http://stray-bullets.cowblog.fr/images/andyserkis.jpg

Peter Jackson, par la suite, réutilisera cette technique dans King Kong, et on retrouvera Andy Serkis dans le rôle du singe César dans La Planète des Singes : Les Origines. Avatar, de James Cameron utilise également la performance capture, ce qui a fini de la rendre populaire.

Mais il n'y a pas que les films live qui ont eu recours à la performance capture, les films d'animations également, comme Monster House ou encore Happy Feet

Avec le succès grandissant de cette méthode, on a assisté en 2007 à la naissance du premier film entièrement basé sur la performance capture, à savoir Beowulf, de Robert Zemeckis. Ray Winstone, en incarnant le héros, a démontré qu'avec la performance capture, l'acteur pouvait enfin se détacher de l'entrave des critères physiques et être néanmoins crédible !

http://stray-bullets.cowblog.fr/images/beowulf.jpg

Alors tout ça, comment ça marche ?

La performance capture se sert d'un outil d'analyse photogramétique (c'est un mot barbare pour dire "de l'image", concrètement...), qui permet de retranscrire un mouvement sur un ordinateur. On place des "marqueurs" sur le corps et le visage d'un acteur, vêtu d'une combinaison, au niveau des articulations, ou des points animés du visage (ce qui permet de reproduire les expressions) pour identifier le mouvement en analysant la position ou les angles entre les différents marqueurs.  Il existe différentes catégories de marqueurs (acoustiques, passifs, LED, réflecteurs...), et la combinaison de ces marqueurs est enregistrée, à une vitesse en général deux fois plus élevée que le mouvement initial à reproduire, afin de faire coller au millimètre près les positions.
Ensuite, on peut visualiser le mouvement réalisé sur un ordinateur à l'aide d'une animation. James Cameron sur Avatar a même utilisé un système lui permettant de voir en temps réel le rendu de ce qui était filmé en performance capture ce qui facilitait son travail, notamment avec les acteurs.

http://stray-bullets.cowblog.fr/images/Motioncapturefacial.jpg

Concrètement, quels sont les avantages et les inconvénients de la performance capture, et que lui reprochent ses détracteurs ? 

En s'affranchissant du choix physique de l'acteur, les réalisateurs peuvent juger d'une performance pure, loin de tout critère physique. On pourrait presque dire ainsi que cela est l'aboutissement parfait du travail d'un acteur : pouvoir se mettre dans la peau de n'importe quel personnage, y compris animal, et lui donner vie, dans le sens littéral du terme. Ensuite, d'un point de vue purement pratique, les films réalisés avec cette technique comme Tintin, se libèrent du carcan de la physique, ce qui donne des scènes hallucinantes impossibles (ou du moins beaucoup plus compliquées) à réaliser en live, et la quantité d'images animées en un court laps de temps est plus importante que dans l'animation dite "traditionnelle", ce qui permet une bonne efficacité et de tenir plus facilement les temps de production.
Avec son utilisation dans les jeux vidéos, comme Heavy Rain ou encore L.A Noire, on accède à un nouveau niveau de gameplay, un niveau émotionnel jusque là difficile à atteindre, ou un rendu des mouvements beaucoup plus naturel, comme dans Red Dead Redemption où l'animation des chevaux a été obtenue par performance capture, ou encore dans les jeux de sports récents.


D'un autre côté, investir dans cet outil est cher, et les petites productions ne peuvent généralement pas se le permettre, et seuls quelques systèmes permettent de se rendre compte en temps réel du rendu de la capture. En cas d'erreur, il est donc généralement plus facile de retourner une scène que de manipuler les données enregistrées.
Les détracteurs de la performance capture lui reprochent de "dénaturaliser" le cinéma, en le rendant trop "technologique" et "facile". Puisqu'on peut modifier à volonté l'image en post-production, les anti-performance capture estiment que le travail du réalisateur n'a plus autant d'impact que dans un tournage live dont les possibilités de rattrapage des erreurs post-tournage restent limitées.

Toutefois, il faut reconnaître l'immense intérêt de la performance capture qui a donné accès à un nouveau type d'animation, rendant possible des choses qui n'auraient jamais été crédibles autrement, je pense à Gollum dans Le Seigneur des Anneaux mais la liste est longue.


Pour terminer, une petite vidéo de Yannick Dahan dans La Quotidienne du Cinéma, qui nous parle avec véhémence de la performance capture dans Tintin de Steven Spielberg, et qui défend son utilisation, ce qui résume tout à fait ma pensée.




 


N'hésitez pas à donner votre avis sur la question en commentaire !

Dimanche 29 avril 2012 à 19:33



Le plus grand rêve de tous les cinéphiles, ça reste de découvrir l'envers du décor. Pouvoir jeter un oeil à ce qu'il y a autour d'un film, ses origines, sa création.

Participer à un tournage est une expérience unique, une aventure humaine sans équivalent. C'est de la pression à l'état pur, mais aussi un bonheur total que d'arriver à un résultat tous ensemble. Pour avoir connu le plaisir du tournage, je peux vous en assurer. Mais évidemment, le tournage au niveau amateur ne permet pas vraiment d'appréhender l'immensité d'un tournage professionnel, même s'il fait déjà réaliser un bon paquet de chose au niveau difficulté.


Alors, à part vous déplacer sur les lieux d'un tournage, il vous reste la solution des bonus des éditions collector de certains DVD ou Blu-ray qui proposent un petit montage de scènes de tournage. Mais rares sont les réalisateurs qui se préoccupent réellement de jouer un rôle pédagogique. Tourner un film s'avère extrêmement complexe, et il est souvent fascinant de s'intéresser aux moyens des grosses productions. Ceux qui s'y intéressent sont régulièrement frustrés de ne pas avoir les réponses aux questions qui les hantent à la sortie des séances.


Quelques réalisateurs, à l'instar de James Cameron, se déplacent parfois sur des plateaux pour expliquer le fonctionnement de leurs caméras, ou le principe de la motion capture par exemple. Mais, à mes yeux, le travail le plus didactique qui ait été réalisé a été celui de Peter Jackson, qui semble ne jamais perdre le contact avec son public, et qui leur offre régulièrement des "journaux de bord" extrêmement bien faits, complets, bien présentés, et dans lesquels on se rend vraiment compte de l'ampleur des moyens déployés sur des tournages.
Pour son King Kong, un DVD "journal de bord" est même sorti. Je me le suis procuré en le gagnant dans un concours, et il s'est avéré passionnant, et très instructif.

http://stray-bullets.cowblog.fr/images/51G4FKGX6FLSL500AA300.jpg

Pour Le Seigneur des Anneaux, Peter Jackson s'était engagé à répondre chaque semaine à plusieurs questions posées par ses fans à propos du tournage. Et ce qui était fascinant, c'était qu'il a pris le temps, sur un tournage aussi colossal, de démontrer ses réponses, vidéos à l'appui.

Après avoir maintenu avec succès ce contact avec ses fans avec King Kong, il réutilise le principe du journal de bord sur le tournage de The Hobbit, et que l'on peut voir sur Allociné par exemple. Peter Jackson ne s'y contente pas de montrer à la va-vite les acteurs ou lui-même, il va à la rencontre de tous les professionnels, qu'ils soient restaurateurs, maquilleurs, responsables des connexions internet, pilotes d'hélicoptère, preneurs de son.... Parce que oui, un tournage, ça regroupe beaucoup beaucoup de monde, même si seulement quelques uns ont leur nom en grand sur l'affiche.

Il s'attache également à nous montrer les décors, les trucages, des scènes de vie de tournage, ... En bref, c'est complet, c'est sympa à regarder, et c'est très très très instructif.


 



Voilà, pour les anglicistes ceci est la première vidéo, il en existe six je crois à ce jour, et vous pouvez les retrouver sous-titrées en français en cliquant ICI.

Et puisque vous y êtes, j'en profite pour vous inciter à débattre : pour vous, ce genre de vidéo "casse"-t-elle l'image d'un film en effaçant le côté magique ?

Si la question est débattue et que suffisamment de gens s'y intéressent, je posterais une réponse résumant les divers avis et développerais le mien !
 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast