Australia
Sorti le 24 décembre 2008 au cinéma, disponible en DVD et Blu-ray.
De Baz Luhrmann.
Avec Nicole Kidman, Hugh Jackman, David Wenham...
Tous publics.
Bienvenue à la projection du nouveau film de Baz Luhrmann, produit comme toujours par Kleenex, et conseillé en cas de sinus bouchés.
Le drame à la Luhrmann, ça n'a vraiment fonctionné avec moi qu'avec Moulin Rouge, devant lequel, je le confesse, j'ai dû épuiser un stock impressionnant de mouchoirs. Malheureusement, Australia n'a pas la grandeur de Moulin Rouge, et malgré la prestation à saluer de ses deux acteurs principaux, ainsi que la magnificence du décor, il ne touche pas vraiment son but.
Comme toujours chez Luhrmann, on se retrouve avec des personnages à la fois drôles et touchants, maladroits, passionnés, que les circonstances mettent à l'épreuve. Ce qui m'a vraiment emballée tout au long du film, c'est le profond "background" historique, à savoir l'Australie à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale, et à l'époque des politiques d'intégration des aborigènes, qui a mené à la tristement célèbre "Stolen Generation". D'ailleurs, le film traite ouvertement le problème du racisme, ainsi que du décalage des univers, celui de l'aristocratie anglaise qui débarque dans l'univers de l'Australie profonde des éleveurs, et qui se confronte à celui des aborigènes. Par ailleurs, ce dernier milieu est à mon goût un peu trop entouré de mysticisme pour se vouloir vraiment crédible.
Puisqu'il faut bien commencer par quelque chose, saluons d'abord le travail réalisé sur la mise en valeur des paysages, grandioses, et les moments les plus intenses du film sont sans aucun doute ceux de ces grandes scènes d'extérieur, et de poursuite à cheval.
L'interprétation de Nicole Kidman et de Hugh Jackman est impeccable, mais les seconds rôles sont assez intéressants pour que le film ne tourne pas uniquement autour d'une love story contrariée.
Malheureusement, le film est bien trop long, et aurait pu se contenter de développer une intrigue plus rassemblée plutôt que de diviser le film de la sorte, à savoir, la première heure et demie pour la love story, la deuxième heure pour la mettre en branle, courir après un gamin, séparer tout le monde, faire pleurer le public, et repartir pour un happy ending nuancé. Bref, cette deuxième heure est de trop, malgré les scènes de guerre impressionnantes. A force de vouloir pousser le pathos, Australia lasse son monde. On finit par en avoir assez de trop de malheurs, et de personnages qu'on croit mort à tour de rôles pour finalement réapparaître sans une égratignure avec ce qu'il faut de violons pour émouvoir un troupeau de bourreaux. La deuxième partie du film est bourrée de longueurs et tente de faire rebondir l'intrigue sans y parvenir, à l'inverse d'une première partie où l'on ne cessait de découvrir quelque chose. On se retrouve avec l'impression d'un démarrage très fort du film, qui amène son spectateur du point A au point B, et quand on se retrouve avec tous les éléments d'une fin, on repart pour une autre heure de film qui cherche à cacher par tous les moyens possibles son essoufflement.
Australia est un film qui aurait gagné à être plus court, et ainsi plus percutant, plus explosif. En s'étirant en longueur, il retombe dans des clichés du film de guerre et de romance déjà trop vus, sans parvenir non plus à les traiter de manière originale, ce qui faisait pourtant la force des films de Lurhmann.
Le drame à la Luhrmann, ça n'a vraiment fonctionné avec moi qu'avec Moulin Rouge, devant lequel, je le confesse, j'ai dû épuiser un stock impressionnant de mouchoirs. Malheureusement, Australia n'a pas la grandeur de Moulin Rouge, et malgré la prestation à saluer de ses deux acteurs principaux, ainsi que la magnificence du décor, il ne touche pas vraiment son but.
Comme toujours chez Luhrmann, on se retrouve avec des personnages à la fois drôles et touchants, maladroits, passionnés, que les circonstances mettent à l'épreuve. Ce qui m'a vraiment emballée tout au long du film, c'est le profond "background" historique, à savoir l'Australie à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale, et à l'époque des politiques d'intégration des aborigènes, qui a mené à la tristement célèbre "Stolen Generation". D'ailleurs, le film traite ouvertement le problème du racisme, ainsi que du décalage des univers, celui de l'aristocratie anglaise qui débarque dans l'univers de l'Australie profonde des éleveurs, et qui se confronte à celui des aborigènes. Par ailleurs, ce dernier milieu est à mon goût un peu trop entouré de mysticisme pour se vouloir vraiment crédible.
Puisqu'il faut bien commencer par quelque chose, saluons d'abord le travail réalisé sur la mise en valeur des paysages, grandioses, et les moments les plus intenses du film sont sans aucun doute ceux de ces grandes scènes d'extérieur, et de poursuite à cheval.
L'interprétation de Nicole Kidman et de Hugh Jackman est impeccable, mais les seconds rôles sont assez intéressants pour que le film ne tourne pas uniquement autour d'une love story contrariée.
Malheureusement, le film est bien trop long, et aurait pu se contenter de développer une intrigue plus rassemblée plutôt que de diviser le film de la sorte, à savoir, la première heure et demie pour la love story, la deuxième heure pour la mettre en branle, courir après un gamin, séparer tout le monde, faire pleurer le public, et repartir pour un happy ending nuancé. Bref, cette deuxième heure est de trop, malgré les scènes de guerre impressionnantes. A force de vouloir pousser le pathos, Australia lasse son monde. On finit par en avoir assez de trop de malheurs, et de personnages qu'on croit mort à tour de rôles pour finalement réapparaître sans une égratignure avec ce qu'il faut de violons pour émouvoir un troupeau de bourreaux. La deuxième partie du film est bourrée de longueurs et tente de faire rebondir l'intrigue sans y parvenir, à l'inverse d'une première partie où l'on ne cessait de découvrir quelque chose. On se retrouve avec l'impression d'un démarrage très fort du film, qui amène son spectateur du point A au point B, et quand on se retrouve avec tous les éléments d'une fin, on repart pour une autre heure de film qui cherche à cacher par tous les moyens possibles son essoufflement.
Australia est un film qui aurait gagné à être plus court, et ainsi plus percutant, plus explosif. En s'étirant en longueur, il retombe dans des clichés du film de guerre et de romance déjà trop vus, sans parvenir non plus à les traiter de manière originale, ce qui faisait pourtant la force des films de Lurhmann.